Nouvelle Droite française

La Nouvelle Droite française était un mouvement politique, créé dans la clandestinité en 1973, au château d'Igny dans le Cher, par Michel-Georges Micberth et qui cessa officiellement d'exister en 1985.



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La Nouvelle Droite française était un mouvement politique, créé dans la clandestinité en 1973, au château d'Igny dans le Cher, par Michel-Georges Micberth et qui cessa officiellement d'exister en 1985. Illégal en ses débuts, il devient ensuite publiquement le parti de l'aristocratisme libertaire, en particulier après l'allocution télévisée de Micberth : Vers une nouvelle droite (20 avril 1976, FR3).

Prolégomènes

Le 15 octobre 1973, un groupe d'hommes et de femmes s'est réuni au château d'Igny, dans le Cher, près de Saint-Amand-Montrond, sur l'instigation de Michel-Georges Micberth, pour y fonder une association politique clandestine : la Nouvelle Droite française.

Destruction de l'Etat républicain

Cette ligue se voulait l'héritière politique et philosophique des valeurs aristocratiques de l'Ancien Régime, sans pour tout autant se référer à un quelconque prestige nobiliaire ainsi qu'à l'hypostase théocratique. Comme son but avoué était la destruction de l'Etat républicain, il n'avait pas été jugé utile par ses fondateurs de déposer des statuts à la sous-préfecture de St-Amand-Montrond au risque de se voir opposer par les fonctionnaires du lieu la sanction : - Nulle et de nul effet. Il faut dire que la constitution d'une association libre est régie par l'article 2 de la loi du 2 juillet 1901, parue au Journal Officiel le 2 juillet 1901.

Les premiers buts

A la lecture des professions de foi qui suivent, on comprend facilement pourquoi, quelques mois après la rencontre d'Igny, les pouvoirs publics feront arrêter le leader de l'organisation factieuse et l'incarcéreront à Fresnes (août 1974).

Il faut préciser que la Nouvelle Droite française préconisait de multiples formes d'action clandestine et s'assignait tout d'abord les buts suivants :

Autres buts plus lointains qui dépendent eux aussi de l'éthique néo-droitiste :

Il est à noter pour finir

Que l'adhésion éventuelle à la Nouvelle Droite française sera soumise à la sélection la plus rigoureuse de la part du Bureau Politique et devra être précédée d'une période probatoire de six mois à un an, quelquefois davantage, selon la progression de la maturité néo-droitiste du postulant.

Que chaque militant de la Nouvelle Droite française est tenu au secret le plus absolu quant à sa participation active au mouvement, et que, pour des raisons évidentes de sécurité, le nombre des personnages publics de l'association doit être réduit au minimum et n'intervenir sur le terrain des médias qu'en cas d'extrême obligation.

Que ce n'est pas le goût du folklore qui détermine toutes ces précautions, mais les menaces permanentes que le «tout-pouvoir» fait peser sur les fondateurs de la Nouvelle Droite française et ses collaborateurs depuis plusieurs années déjà.

Que la violence n'est pas retenue comme moyen d'action pour l'accomplissement du projet néo-droitiste, car elle reconduit l'ensemble des erreurs passées et représente une injure faite à l'intelligence, mais que la Nouvelle Droite française se reconnaît le droit à la légitime défense (…). Que l'énoncé de ces statuts ne forme pas la mise en forme d'un programme détaillé, mais le premier schéma d'une orientation d'action et de pensée. (La Nouvelle Droite française a dix ans, Paris 1983. )

Quelques années plus tard

Dès lors, le mouvement rassemble des individualités autour de son fondateur et de valeurs d'exigence et de liberté, et engage un activisme politique à l'écart de la politique institutionnelle. En 1979, au cours de ce qui devient «l'été de la Nouvelle droite», le mouvement s'oppose à Alain de Benoist, Louis Pauwels et le Club de l'Horloge.

Dans les années suivantes, la Nouvelle Droite Française publie divers articles parus dans Le Monde, Le Quotidien de Paris et Le Nouvel Observateur, et un manifeste : Révolution droitiste (Éd. Jupilles, 1980) cosigné par Micberth et F. Richard. Le mouvement crée aussi le mensuel Révolution droitiste et une radio libre, Radio philalèthe. Le fondateur de la Nouvelle Droite Française, Michel-Georges Micberth intervient aussi à la télévision surtout dans l'émission Tribunes libres de FR3 en 1979 et 1982.

Suite à l'élection de François Mitterrand à la présidentielle de 1981, et la victoire de la gauche socialiste française, la NDF radicalise de plus en plus ses positions. Le Nouveau Pal , mensuel qui se substitue à Révolution droitiste, exprime violemment un aristocratisme sans concession.

En 1985, la Nouvelle Droite française cesse officiellement d'exister.

Vers une nouvelle droite

Ainsi s'intitule la première intervention télévisée de M. -G. Micberth sur une chaîne nationale (FR3 Tribune libre). Elle est diffusée le 20 avril 1976. M. -G. M. est interviewé par Daniel Decrauze. À l'époque, la Nouvelle Droite française, qui a trois ans d'existence, est un mouvement politique peu connu du grand public, que son fondateur tente de faire sortir de la clandestinité. Les militants - et sympathisants - de la NDF sont alors peu nombreux, mais quand on consulte le fichier de l'année 1976 à l'échelle nationale, on constate qu'il s'agit le plus souvent d'individualités ayant quelques influences : artistes, hauts fonctionnaires, officiers, magistrats, dirigeants d'entreprises...

Les membres qui adhèrent à ce mouvement expriment leur désarroi face à un monde permissif et la dégradation intellectuelle et morale qu'ils pensent constater dans la société française. Le discours politique de la Nouvelle Droite française ne leur apparait pas comme démagogique au contraire de ce qu'ils pensent entendre ailleurs. Leur adhésion aux aspirations néodroitistes du mouvement exprime un désir de synthèse entre le sens de la rigueur morale et les options libertaires. L'intervention télévisée de d'avril 1976 génère un certain retentissement et la Nouvelle Droite française prend ainsi une notoriété publique.

Synthèse de l'idéologie neo-droitiste (à compléter)

Controverse et opposants

«(... ) «Rat, hyène, chauve-souris», «marmot à tête de rat, demi-saxon, demi-juif», écrira Bernanos en 1931 ; chien, microbe, et même «colin froid», avancera Jean-Edern Hallier dans son propre numéro stalinien de mutation zoologique de l'ennemi : et si l'adversaire n'était qu'un ver parasite infiltré dans l'intestin de la société ? Ainsi s'exprime, en effet, dans le cadre d'une tribune libre de FR 3, un certain Micberth au nom de la «Nouvelle Droite» : «Depuis le 10 mai, les éructations, les bruits de lavements, de conduites et d'égouts se sont progressivement imposés à nos oreilles, tandis que les flonflons de l'accordéon giscardien devenaient de plus en plus inaudibles. Car c'est bien le 10 mai qu'avec effroi les Français ont entendu battre la porte de leurs ouatères, les terrifiantes rumeurs sortant des cuvettes, sous le battement lancinant des lunettes et le cliquetis des chasses. L'immonde sanie socialo-communiste sortait des fosses pour se répandre dans une insoutenable puanteur sur tout notre pays. Ce fut le temps des helminthes triomphants, des ascaris couronnés, des cestodes exultants et des oxyures ébahis. Bref, les déjections prenaient le pouvoir.» Bref, seul dialogue envisageable : tirer la chasse d'eau... Au-delà même de la bête, de la chose, du microbe, le contradicteur est devenu excrément.»

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"La Nouvelle droite française"

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